La musique de la pianiste et chanteuse danoise Agnes Obel procure une étrange sensation d’apaisement. Elle emmène, dépose, transporte, sans jamais vouloir ni trop charmer ni trop séduire.
Sa pop délicate empreinte de musique classique, de folk et de cordes (piano, violon, violoncelle, voix…) est vraie, puissante, profonde. Son songwriting sonne toujours juste. Et embarque âmes et émotions dans un tourbillon évanescent, léger comme l’air, brumeux comme un matin blanc sur les rives du Danube. Toujours discrète, libre et indépendante, Agnes Obel est l’une des artistes les plus singulières de la musique contemporaine actuelle.
Pour son quatrième opus Myopia (signé chez Deutsche Grammophon, le fameux label jaune d’Universal, en 2020), comme pour les précédents d’ailleurs, tous francs succès critiques et dans les bacs, l’artiste s’est isolée dans son home studio berlinois, pour composer, expérimenter, enregistrer et mixer. Offrant un disque aventureux, aérien voire atmosphérique, qui va prendre toute son amplitude sur scène. Pour un voyage d’ores et déjà fascinant.