TRANSE AFRO-PSYCHÉDÉLIQUE
Sur le papier, c’est BCUC pour « Bantu », le peuple en zoulou, « Continua », la continuité en portugais, « Uhuru », la liberté en swahili et « Consciousness », pour la conscience. Soit, « l’homme est en marche vers la liberté de conscience ». Sur scène, c’est une vraie claque, une transe puissante qui relève de l’expérience jubilatoire, voire expiatoire.
Les membres du collectif sud-africain issu de Soweto, township de Johannesburg, scandent des textes engagés sur une ligne de basse, transpirent en jouant tambourin, grosse caisse ou congas, yeux fermés, sourire béat. Leur leitmotiv? Offrir une « musique pour le peuple, par le peuple et avec le peuple ». C’est dire la générosité du groupe qui offre un souvenir indélébile sur les scènes des plus grands festivals européens. Leur « africangugu », un concentré de rythmes africains, de chants traditionnels, de soul incantatoire, de funk psychédélique et d’énergie punk rock, prend à contrepied tous les standards. Ici, pas de chanson formatée pour la radio ni de clip pour la télé. Mais une musique qui, avant tout, se vit en chair et en os.