Souvenez-vous : Emel Mathlouthi a fait résonner « Kelmti Horra » (« Ma parole est libre »), un puissant chant de liberté, de la rue Bourguiba à Tunis en 2011 jusqu’à l’hôtel de ville d’Oslo pour la remise du Prix Nobel de la Paix 2015. Cette chanson, devenue l’hymne du printemps arabe tunisien, porte en elle toute la foi humaniste de l’artiste.
Mais l’art d’Emel Mathlouthi ne se résume pas à ce seul titre. Son univers, sensible et évocateur, se déploie sur des albums empreints de rythmes traditionnels et de sons contemporains, folk, rock, électro. Au printemps 2020, confinée dans son Tunis natal, l’artiste se filme sur un toit et chante « Holm ». 2,7 millions de vues plus tard, elle sort The Tunis Diaries : une somptueuse relecture guitare-voix de son répertoire et des reprises saisissantes (Nirvana, Leonard Cohen, David Bowie…).
Emel s’offre un plateau inédit : la multi-instrumentiste Léonie Pernet et son électro pop assaisonnée de sonorités technoïdes et de percussions jouées live ; la chanteuse-guitariste Laura Cahen et son indie-pop délicate (« La Jetée ») ; sans oublier la voix envoûtante d’Awa Ly.