VOIX ET CORPS À CIEL OUVERT
Chez Cocanha, l’énergie est mère de toute chose. À l’image de San Salvador, Sourdure ou Rodrigo Cuevas, le duo fait partie de cette nouvelle génération issue des musiques dites traditionnelles. Qui puise dans le répertoire occitan, mais s’inscrit dans l’esthétique des musiques amplifiées sans cesser d’interroger nos sociétés, la norme ou la marge.
Les chants résonnent quand les pieds et les mains sont en mouvement entre pulsation et avant-garde. Les voix, singulières et hypnotiques, sont portées par les tambourins à cordes quand les corps se font percussions. Se dresse alors un manifeste pour laisser cours au bien commun, à la fête et l’imaginaire. Après des explorations rock noise avec Tust, son album Puput sorti chez Pagans et produit par Raül Refree (Rosalia, Niño de Elche), une B.O. pour le documentaire Polaris de Ainara Vera et une création autour d’ouvrières textiles, Cocanha revient avec le clip « Que Son Aüros », une réappropriation aussi dansante que militante d’un air traditionnel du Vivarés.