RENCONTRE AU SOMMET
Yuri Buenaventura a signé son grand retour en France, à l’automne dernier, avec un nouvel album – Ámame (Vivienne Music, 2024) – qu’il définit comme « un rêve musical, un hommage à la musique latine de New York », et qui marie avec son élégance habituelle, cuivres ciselés, mélodies pop et percussions urbaines. Mais aussi avec une grande tournée, qui le mène ce soir, en compagnie de musiciens virtuoses (le pianiste cubain Pity Cabrera ou le percussionniste vénézuélien Orlando Poleo, qui a joué avec les plus grands dont Tito Puente, Chucho Valdès, Arturo Sandoval ou Eddie Palmieri), autour d’une configuration exceptionnelle avec 2 pianos à queue, sur la Prairie des Filtres, auréolée pour l’occasion d’un romantisme au doux accent colombien. Souvenez-vous, été 96, le jeune chanteur dynamite un monument de la chanson francophone : « Ne me quitte pas ». La ballade mélancolique de Jacques Brel se transforme alors en tube salsa. Depuis, le pétillant salsero porte les rythmes afro-cubains dans le monde entier, avec des titres emblématiques qui font sa renommée lors de concerts-événements, dont Rio Loco en 2014. Ce soir, pour les 30 ans du festival, le temps de plusieurs titres, le « boss de la salsa » invite sur scène un autre monstre sacré du latin jazz international : le foisonnant pianiste et compositeur cubain de génie Roberto Fonseca. Une grande première pour l’ancien directeur musical du mythique Buena Vista Social Club. Fiesta latinaaa !